top of page

Auto-éditée et fauchée : comment corriger son livre soi-même (ou presque)

Pour ce deuxième article sur l'auto-édition, je décide de te parler des corrections d'un roman (je sais, je te vouvoyais dans l'article précédent, mais maintenant qu'on se connait un peu mieux, je passe au "tu"). Corriger un roman n'est pas une mince affaire et, pour être honnête, c'est la partie que je déteste le plus, parce que j'ai toujours peur d'oublier plein de fautes. Et si, comme moi, tu n'as pas un rond pour te payer un correcteur digne de ce nom, il faut s'y coller !







Phase 1 des corrections : pendant l'écriture


Je pense que ce conseil ne s'appliquera pas à tout le monde, mais il m'arrive de corriger une bonne partie de mon roman alors que je ne l'ai pas terminé. Avant chaque début de chapitre, je relis le précédent, enlève les coquilles que je vois, rajoute des choses si des idées me viennent, ou au contraire enlève un paragraphe superflu si je me suis laissée entraîner dans le bla bla (on reparlera du bla bla plus tard). Cela me permet de bien me remettre mon histoire en tête et d'entamer mon prochain chapitre un peu plus sereinement.


gif


Parfois, quand j'ai une grosse panne et que je n'arrive pas à avancer, je relis tout mon roman depuis le début et j'entame un gros travail de correction. Cela débloque souvent le soucis de confiance en moi que j'ai lorsque je rencontre la page blanche ; j'ai peur que ça ne plaise pas, de ne pas écrire si bien que ça. En relisant et corrigeant mon travail au fur et à mesure, je me dis : eh, mais c'est pas si mal en fait !


Phase 2 des corrections : la première relecture


La première relecture est surtout, pour ma part, une lecture de cohérence. Tu viens de finir ton bouquin, tu as toute ton histoire désormais écrite sur papier, il est temps de vérifier si tu ne te contredis pas entre le début et la fin, ou si tu n'as pas changé le prénom d'un personnage secondaire en cours de route (tu peux rire, moi ça m'arrive souvent...). Évidemment, tu peux corriger des fautes si tu en vois, mais je pense que ce n'est pas le but de la première relecture, qui doit surtout servir à harmoniser ton roman.


Phase 3 : trouve-toi un bêta lecteur !


Je crois que je n'insisterai jamais assez sur l'importance de cette étape. Le bêta lecteur est ton lecteur test, c'est lui qui va pointer ce qui reste d'incohérences et te dire ce qui, selon lui, mériterait d'être rajouté ou enlever. Bah oui, ton histoire est surement claire pour toi, puisque c'est la tienne, mais elle peut comporter quelques zones d'ombres pour tes futurs lecteurs. Le bêta lecteur fait un travail titanesque sur les romans, te posant des questions sur le fond et la forme, t'encourageant à enrichir tes personnages et ton histoire. Il corrigera aussi les fautes d'orthographe et de syntaxe qu'il voit.


Mais où trouve-t-on ces êtres d'exception, vas-tu me demander ! Eh bien, si tu as des amis lecteurs qui seraient prêts à bêta lire ton travail, tu peux leur demander. Même si leur relecture de ton livre n'est pas aussi poussée que celle d'un "vrai" bêta-lecteur, c'est toujours mieux de faire lire son roman à au moins deux personnes avant de le publier.

gif


Et puis, c'est aussi le moment où je vous parle de Cocyclics... Cocyclics est un forum d'auteurs de l'imaginaire où il y a tout plein de conseils sur un panel de sujets complètement variés (genre précisions médicales pour torture de personnages). Tu peux notamment proposer quelques extraits de ton roman à la bêta lecture, en échange de toi-même bêta lire des chapitres d'autres auteurs. Si tu arrives à t'investir dans le forum et que tes propres bêtas sont de qualité, tu pourras alors proposer ton roman en entier. Si tu ne connais pas, je te conseille d'aller faire un tour, on rigole bien sur la mare (dit celle qui n'y est pas retournée depuis 2016...)


Phase 4 : à la chasse aux fautes !


Ça y est, pour toi c'est bon, ton roman est (presque) parfait ! Il faut alors chercher les dernières fautes qui traînent (elles se cachent bien, les coquines). À ce stade, c'est au moins la 6ème fois que tu relis ton roman, tu commences donc à en avoir ras la casquette et je te comprends. Coup d’œil sur ton compte en banque, toujours pas de sous pour payer un correcteur. C'est la cata.


Je ne vais pas te mentir, corriger ton roman sans moyens pour le faire, c'est compliqué. La correction, c'est un métier, et à moins d'avoir un pote qui accepte de te le faire gratos (auquel cas il est très gentil et tu as intérêt de lui payer une tournée) il va falloir songer à investir dans un outil. J'en ai testé quelques uns et le plus complet est surement Antidote. Il est un peu cher (119 € pour la dernière version), mais c'est un investissement nécessaire si tu veux éviter de payer un correcteur à chaque nouveau roman écrit.


Attention, je ne dis pas que les logiciels peuvent remplacer les correcteurs, car je crois que rien ne remplacera jamais le dialogue entre deux êtres humains. Cependant, Antidote peut être une solution provisoire en attendant de te faire connaître et de pouvoir, par la suite, déléguer les corrections à un professionnel.


Phase 5 : la dernière relecture


On y est, ton bébé est prêt, il est temps de le relire une dernière fois avant d'attaquer la mise en page. Si tu veux encore changer quelques petits détails, c'est le moment : après tu dois promettre de ne plus toucher à ton roman, sinon tu ne vas jamais le publier. La dernière relecture est vraiment faite pour finaliser et pour te donner confiance pour la prochaine étape, alias la deuxième plus pénible après la correction. J'ai nommé la grande, l'impitoyable, la qui-fonctionne-jamais-comme-on-voudrait-alors-qu'on-a-regardé-cinquante-tutos-youtube : LA MISE EN PAGE ! (ouais, c'était mon teasing pour l'article de la semaine prochaine, je sais il déchire).


gif


Voilà, tu as corrigé ton livre sans te cogner la tête contre les murs ! Je précise que, je pense, il faut accorder autant d'importance aux corrections de fond que de forme. Personnellement, je préfère lire un livre dans un univers bien construit mais où il reste quelques fautes d'orthographe, plutôt qu'un roman sans aucune erreur mais plein d'incohérences parce que l'auteur n'a pas jugé nécessaire de remettre son histoire en question.


Sur cette phrase pleine de sagesse, je vous dit à la semaine prochaine !


Megära


Ps : si tu trouves que j'ai abusé des gifs dans cet article, n'hésite pas à me le dire dans les commentaires !





38 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page