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Auto-édition VS Maison d'édition

Il y a quelques mois, j'ai sauté le pas : j'ai auto-édité mon premier livre en solo, Let It Snow. J'ai fait fît de tous les doutes qui m'assaillaient et je me suis jetée à l'eau. J'ai longtemps hésité entre l'auto-édition et l'envoi, plus classique, à des maison d'éditions. Il y a beaucoup de différences entre l'un et l'autre, et comme vous êtes déjà quelques uns à m'avoir demandé des précisions, je commence donc cette série d'articles et de vidéos IGTV par vous démêler tout ça. Le duel entre auto-édition et maisons d'édition (qu'on appellera désormais ME) peut commencer !





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Oui, l'auto-édité est un auteur solitaire. À moins d'avoir la possibilité d'investir et de faire appel à des prestataires (ce que je conseille si vous avez un peu sous de côté), vous allez tout faire seul. Quand je dis tout, c'est vraiment tout. La correction, la mise en page, la communication, tout. Même la couverture, et tant pis si vous dessinez comme un élève de maternelle, il faut trouver une solution.


Au contraire, une ME vous accompagnera dans toutes ces démarches, voire le fera carrément à votre place si votre éditeur est chouette. Vous n'aurez qu'à vous installer confortablement derrière votre clavier et continuer d'écrire vos prochains best-sellers.

Mais alors, pourquoi on s'embêterait à s'auto-publier si les ME sont si géniales ? Attendez la suite...

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Parlons peu, parlons bien, parlons flouz


Bah oui, je ne vais pas vous pondre un article sur l'édition sans vous parler d'argent. On a beau dire qu'on fait ça par passion (ce qui est vrai), pour en vivre, il faut quand même bien gagner sa vie.


En passant par une ME classique, l'auteur est certes pris en charge, mais a peu de chance de toucher plus de deux euros par livre vendu. Et encore, je suis gentille. Lorsque j'étais éditée traditionnellement, je gagnais 66 centimes par ouvrage alors... (au moins, j'avais de quoi me payer un café à la fac, me direz-vous). Une ME fait appel à beaucoup de prestataires pour éditer votre livre : un graphiste pour la couverture, un imprimeur, des correcteurs... Et les libraires aussi, il faut bien qu'ils vivent, ils prennent donc environ 30% du prix de votre livre. Une fois que tous ces gens là ont été payés, il ne reste pas grand chose pour l'auteur, qui est pourtant... bah l'auteur du livre quoi !


L'auto-édition fonctionne tout à fait différemment puisque, à part si vous faites appel à des prestataires bien sûr, vous êtes à la fois l'auteur, le correcteur, le graphiste, et j'en passe. Vous commercialisez votre livre sur une plateforme (on va prendre l'exemple d'Amazon, mais il y en a d'autres et chaque plateforme procède différemment), qui prend environ 30% du prix du livre, vous laissant les 70% restant. Si vous optez pour l'impression à la demande, il vous faut aussi retirer le prix de l'impression, qui dépend de la taille de votre livre, mais dans tous les cas, vous toucherez surement plus par livre vendu qu'un auteur de ME.


Et les délais dans tout ça ?


Quand vous envoyez votre manuscrit à une ME, il ne vaut mieux pas être pressé ! Chaque maison reçoit énormément de livres chaque mois, il leur faut donc un certain temps pour tout lire, réfléchir, et choisir quels auteurs ils aimeraient publier. Il y a souvent beaucoup d'appelés pour peu d'élus, on ne se le cache pas, et vous allez surement essuyer quelques refus avant de frapper à la bonne porte.


Le délai pour s'auto-éditer est bien moindre, en grande partie parce que personne, en tout cas sur la plupart des plateformes, ne va vous relire pour juger votre travail. Tout le monde peut s'auto-éditer, et, sous environ 72h, vous aurez le plaisir de voir votre bébé sur la boutique du ou des distributeurs choisis.


Mais du coup, en tant qu'auto-édité, mon livre n'est que sur internet et pas en librairie ?


Bah ça, c'est à vous de voir ! Vous pouvez tenter d'y aller au culot et apporter un petit stock de votre bébé au libraire du coin. La plateforme Bookelis, par exemple, propose également un pack de distribution en librairie, le pack Hachette. Cela vous permet, grâce à une cotisation annuelle, d'être référencé dans les librairies. Attention, référencé ne veut pas dire que vous allez trouver votre bouquin en rayon chez la Fnac, mais bien que des lecteurs potentiels peuvent commander votre ouvrage en passant par leur libraire préféré.

Évidemment, je le répète, vous n'avez pas à faire tout ça si vous avez la chance d'être édité par une ME classique.


Il y a d'autres différences, un peu plus techniques, mais je vous réserve ça pour une prochaine vidéo ! J'espère que cet article vous aura plu, n'hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires ou à me suivre sur Instagram pour voir mes autres contenus !


À la semaine prochaine pour un nouvel article !

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Megära




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